La CGT du SDMIS participe à toutes les manifestaitons contre la réforme des retraites.
Remarqués dans les cortèges, nous sommes fiers de ne pas avoir cédé face aux pseudo-cadeaux et fausses promesses.
La grève ne se fait pas par procuration, nous remercions tous les agents qui nous rejoignent plus nombreux chaque fois!
LA PROMESSE DE MAINTIEN DE LA CATEGORIE ACTIVE EST UN LEURRE!
Le projet prévoit sa tranformation en C2P qui existe dans le privé depuis les derinères casses du gouvernement sur le monde du travail.
Il définit de "critères de pénibilité"...
Après en avoir supprimé dans l'indiférence générale puisqu'ils isolent les travailleurs·euses dans leur difficultés, le gouvernement d'E.P. nous fait miroiter que nous aurons accès à une retraite décente qui correspond aux risques pris dans notre carrière, mais...
LES SAPEURS-POMPIERS NE RENTRENT DANS AUCUN FACTEUR DE PENIBILITE!
Travail de nuit: 150 nuits minimum par an!
Equipes successives alternantes: 3*8 ou 5*8
Températures extremes: 900 h/an
Plongées 60/an
Travail répétitif d'un même geste: 900 h/an
Bruits (81dB pendant 8h) 600h/an
Bruits (135dB) 120 fois/an
LES REGIMES SPECIAUX, LES CATEGORIES DE LA FONCTION PUBLIQUE NE SONT PAS FAITS POUR RIEN!!!
Pas de retraite au-dessous de 1 000 euros
La déclaration a fait de l’effet : le premier ministre Édouard Philippe a promis de porter la pension minimale à 85 % du smic à partir de 2022. En fait, la mesure figure dans la loi… de 2003. Le gouvernement ne fait donc qu’appliquer (enfin) les textes votés par le Parlement. Et encore : il faudrait porter cette pension de base à 1 023 euros dès maintenant si on voulait rattraper le retard. Non seulement il n’y aura aucun effet rétroactif, mais cette augmentation ne concernera que les nouveaux retraités, qui devront avoir quarante-deux années de cotisations pour y prétendre. Enfin, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (le « minimum vieillesse »), pour les personnes ayant peu ou pas cotisé, atteint seulement 903 euros au 1er janvier 2020.
« Clause du grand-père »
La réforme est si bénéfique pour la population que le gouvernement a retardé le basculement total du système dans le régime unique à points à… 2037 : c’est la « clause du grand-père », qui fait cohabiter dans une même entreprise des salariés effectuant des tâches similaires, mais avec des droits amoindris pour les plus jeunes. De quoi alimenter la guerre des générations. Le système actuel est conservé pour les personnes nées avant 1975 (mais avec un recul de l’âge de départ), et non avant 1963 comme le voulait M. Jean-Paul Delevoye. Les personnes nées après 1975 et qui travaillent déjà verront leurs droits actuels convertis en points, selon des modalités qu’on ignore encore. Enfin, ceux qui commenceront à travailler en 2022 subiront la réforme de plein fouet : ils travailleront plus longtemps et auront moins de droits.
Femmes et mères
« Les femmes seront les grandes gagnantes », assure le premier ministre. En fait, les mères y perdront… mais un peu moins. Elles bénéficieront d’une augmentation de leur pension de 5 % pour chaque enfant, avec une prime de 2 % pour le troisième et les suivants. Soit 17 % pour trois enfants, applicables au choix à l’homme ou à la femme… contre 10 % à la mère et au père (soit 20 % à deux) actuellement. En outre, les hommes étant en général mieux payés, le plus probable est que les couples choisiront d’appliquer l’augmentation au salaire du père, pénalisant les mères.
Avant la réforme, un enfant permettait de valider huit trimestres pour les femmes travaillant dans le privé, et quatre (parfois deux) dans la fonction publique — un avantage non négligeable pour les salariées n’ayant pas une carrière complète (quarante-deux ans de cotisation). Cela ne sera plus le cas. Les mères auront le choix : travailler plus longtemps ou voir leur retraite baisser. La régression est d’autant plus forte que le montant de la pension sera calculé sur l’ensemble de la carrière (et non plus sur les vingt-cinq meilleures années). Les pensions des femmes sont déjà en moyenne inférieures de 42 % à celles des hommes, selon les données du ministère des affaires sociales, alors que les différences de salaire atteignent 23 %.
Pénibilité
Le premier ministre promet de tenir compte de la pénibilité du travail en permettant à ceux qui en sont victimes de « partir deux ans plus tôt à la retraite » ou de travailler à mi-temps pendant trois ans avant la date de départ. Les aides-soignants et les infirmiers seraient concernés.
Certes mais, comme l’âge de départ à la retraite avec une pension complète est reculé de deux ans… ce qui est acquis d’un côté est repris de l’autre. Il faut rappeler que le décret d’octobre 2014, qui instaurait un compte pénibilité fondé sur dix critères, a été remis en cause par les ordonnances Macron de 2017, qui en ont évacué quatre. Un ouvrier maniant le marteau-piqueur à longueur de journée n’en bénéficie pas.
Âge pivot ou âge d’équilibre
L’âge légal de départ (62 ans) n’est pas remis en cause, mais il ne donne plus droit à une pension complète, même si on a toutes les années requises (quarante-deux ans, quarante-trois ans…). Il faut attendre 64 ans. Sinon, une décote sera appliquée à vie. Selon le rapport Delevoye, elle serait de 5 % chaque année (soit 10 % si on part à 62 ans).
Les points
Dans le système actuel, il faut travailler un trimestre (ou l’équivalent) pour ouvrir des droits. Avec le système à points, la première heure travaillée compte. De prime abord, cela peut paraître avantageux. Mais le montant des pensions ne sera plus calculé à partir du salaire moyen des vingt-cinq meilleures années de travail : il prendra en compte toute la carrière, y compris les petits boulots de la jeunesse.
De plus, le montant de la pension touchée à la fin n’est pas prévisible, même si l’on connaît le nombre de points accumulés. Cela dépendra du nombre de points que l’on peut obtenir avec un salaire, et de la valeur du point au moment du départ à la retraite. Imaginons que, avec 100 euros, on puisse acheter 10 points, qui entraînent 5,50 euros de rente annuelle. Dans le projet actuel, la valeur du point n’est pas sanctuarisée. Le gouvernement peut donc décider que, avec ces 100 euros et ces 10 points, la rente sera réduite à 4,95 euros. Il peut aussi jouer sur la valeur d’achat. Avec ces 100 euros, on peut n’avoir que 9 points — la valeur de chaque point ne bouge pas, mais la rente est ramenée à 4,95 euros. Au total, le rendement du point aura baissé. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les retraites complémentaires (Agirc-Arrco), dont le taux de rendement est passé de 16 % au milieu des années 1960 à 7,15 % en 2000 et à 5,99 % en 2018 !
Dans son projet, le premier ministre promet que le montant du point sera « fixé par les partenaires sociaux, sous contrôle du Parlement ». Ce n’est pas une garantie. Les reculs sur les complémentaires ont été négociés par des syndicats comme la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et Force ouvrière (FO).
Fonctionnaires pénalisés
Jusqu’à présent, la retraite des fonctionnaires était calculée sur la moyenne des six derniers mois de salaire, hors primes, et en représentait environ 75 %. Pour mettre en place le système à points, le gouvernement veut prendre en compte l’ensemble de la carrière. Mais il intégrerait dans le calcul les primes, qui s’élèvent en moyenne à 23 % du traitement. Ce chiffre recouvre de fortes inégalités selon les professions. Ainsi, pour les professeurs des écoles, la prime n’est que de 9 %, en moyenne, et son intégration ne suffira pas à compenser la perte engendrée par le nouveau mode de calcul. La chute sera d’autant plus forte que leur rémunération est bloquée depuis des années.