RAPPORT SUR LES RISQUES PROFESSIONNELS ANSES
Le rapport de l’ANSES est paru, la CGT du SDMIS à lu pour vous le document de 154 pages et vous en fait l’analyse. téléchargeable ci-dessous.
Nous rappelons que le rapport pourtant à l’ordre du jour du CHSCT n’a pas été abordé ! Et que le président du CHSCT n’a pas donné la parole au médecin de prévention lorsque nous l’interpelons !
Il s’agit des risques professionnels avec un focus spécial sur la toxicité des fumées.
Il fait suite au rapport de la CNRACL de 2017.
Il s’appuie sur le « rapport CPRIM » concernant la mortalité SPP mais dont les conclusions n’on permit aucune décision forte du fait de l’omission des recherche des causes. Il s’appuie aussi beaucoup sur les études canadiennes dont nous nous étions inspirés pour rendre à la direction du SDMIS un dossier complet en début d’année.
Il est composé notamment :
Nous avons relevé un risque de cancer :
Nous avions, suite à une étude complète de nombreux documents et études internationales, dont la reprise par l’ANSES ne permet plus l’éviction, fait tout une série de propositions à la direction du SDMIS. Téléchargeable ci-dessous
Sourde à nos alertes, nous avons interpelé le président du CA. Devant lui, la direction s’est engagée à agir. Aujourd’hui, seul le rasage de la barbe existe ! Pour exemple, les départ CSL que le SDMIS annonce avoir mis en place se comptent sur les doigts d’une main l’année passée ! Ce même CSL ne comporte que… 5 T-shirt de rechange !
La direction nous dit être en avance mais beaucoup de départements ont déjà pris des dispositions immédiates. Par exemple le Val d’Oise à mis en place depuis de nombreux mois un kit de nettoyage ; des procédures de nettoyage ; des règles avant, pendant et après l’intervention ; des logigrammes d’aide à la décision etc.
Toutes les procédures mise en place dans les autres départements sous l’impulsion des autres CGT avec lesquelles nous sommes en relation son parfois perfectible, mais notre employeur manque aujourd’hui a ses obligations légales !
Article L4121-1 du code du travail
L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
2° Des actions d'information et de formation ;
3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.
Concernant les modalités de stockage des EPI et matériels souillés, la DGSCGC (2018b) précise qu’elles doivent être définies en tenant compte de la réalité de la conception des SDIS dans l’attente de leur prise en compte.
Lors des auditions, il a été mentionné de favoriser les stockages des engins sanitaires dans des remises séparées (Annexe 11).
Enfin, la CNRACL a indiqué dans son rapport que les cabines des véhicules d’intervention ne sont pas toutes équipées de filtres de l’air ambiant, ni de détecteur de monoxyde de carbone, d’hydrogène sulfuré ou de particules fines (CNRACL 2017b).
Le rapport de la CNRACL sur « la prévention des risques induits par les fumées sur la santé des sapeurs-pompiers » rendu public, élaboré par 22 experts à la demande insistante des syndicats, démontre la dangerosité des fumées d’incendie et le manque de prévention. Daté de mars 2017, ce rapport est resté confidentiel pendant six mois ! Pour cause : il est explosif.
Contrainte par ce rapport à se saisir du sujet, la DGSCGC sort une note (ici) en novembre 2017 à l’attention des directeurs relative à la stratégie de sa prise en compte en 3 axes :
En outre, elle préconise :
En mars 2018 un guide de doctrine (ici) à destination des SDIS et édité par la DGSCGC. Le DMM du SDMIS faisait partie du groupe technique d’élaboration du guide qui s’est appuyé sur seulement 2 études internationales (ici), le guide de nettoyage des tenues canadiennes (ici) et un mémoire de l’ENSOSP (ici).
Il en ressort :
Ces règles sont très floues et le document renvoie à l’enquête de l’IGAS qui n’est pas encore faite…
Aucune de ses disposition n’est pour le moment mise en œuvre efficacement (ca fait bientôt deux ans !). Seule a eu lieu une modification du règlement intérieur, que s’est empressée de faire la direction pour… supprimer le port de la barbe ! Pour le reste, « circulez, on verra plus tard ».
La direction se réjouis du délai accordé de 5 ans. Et pendant ce temps, On pipe !
Dans son rapport la CNRACL se base sur des études américaine reconnues, et préconise de renforcer le suivi médical durant la carrière et assurer le suivi post-professionnel des sapeurs-pompiers intervenants sur feux. De plus elle insiste sur la nécessité de lien avec les Québécois (francophones et proches des américains).
En effet, de nombreuses études (ici) démontrent que des règles en matière de santé et de sécurité sont urgentes et indispensables !
La CGT du SDMIS a recherché et analysé ses études (ici) souvent
nord-américaines. Il en ressort :
Quelques produits cancérogènes lors d’un incendie (source Centre International de Recherche contre le Cancer) |
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Cancérogènes 1 : avérés |
Cancérogènes 2A : probables |
Cancérogènes 2B : possibles |
Suie |
Plomb |
Naphtalène (HAP volatile) |
Benzo-a-pyrène (HAP) |
Éthylbenzène |
Silice (fibres) |
Benzène |
Éthylcarbamate (uréthane) |
Styrène |
Formaldéhyde |
Fumée de bois |
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Silice (poussière) |
Téflon (PTFE) |
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Arsenic |
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Amiante |
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Ci dessous, les résultats de test de contamination A TRAVERS LA TENUE DE FEU COMPLETE!
La DGSCGC dans son « Guide d’analyse des risques relatif aux équipements de protection individuelle »(ici) à l’attention des services d’achat des SDIS ne fait pas mention de ces risques de contamination. Ainsi, La veste textile est destinée à éviter ou à limiter fortement les risques de brûlure lors de la lutte contre l’incendie. Le pantalon de protection textile est destiné à éviter ou à limiter fortement les risques de brûlure aux membres inférieurs lors de la lutte contre l’incendie. Quant à La cagoule de protection, elle est destinée à éviter ou à limiter fortement les risques de brûlures directes à la tête, à la face et au cou. Son autre rôle est Protection limitée des voies respiratoires en l’absence d’un ARI… !
Nous sommes inquiets sur la prise en compte des risques liés à la toxicité des fumées dans les réflexions en cours sur le Document Unique INC, le remplacement des EPI et dans la création de la DOD incendie.
TELECHARGER NOTRE DOSSIER COMPLET
POUR LEUR SANTE ET LEUR SECURITE, LA CGT DEMANDE AUX AGENTS :
Ci dessous une vidéo d'utilisation d'un sac de déshabillage... d'un autre SDIS!
Ne pas penser « souillé » mais « contaminé » !
Nous demandons la mise en place immédiate des mesures les plus efficaces en matière de santé et de sécurité sans minimiser les risques et en appliquant un principe de précaution malgré le manque d’études en France.
Ou alors, on peut dire :
« On n’a pas les moyens! »
« Tout est cancérigène aujourd’hui! »
« De toute façon, je fais qu’un feu par an! »
« On a toujours fait ça comme ça et on n’est pas morts! »
« Je ne fume pas, je mange bien et je m’entraîne, alors je peux me permettre de faire moins attention! »
« À mon âge, ça ne sert plus à rien de faire attention, c’est trop tard! »
« L’homme a toujours respiré de la fumée et il n’est pas mort de ça! »